The Court of Arbitration for Sport (CAS) lowers the suspension of Michel Platini to 4 years

Press Release

This article is written in English with a French translation underneath.

9 May 2016 – The Court of Arbitration for Sport (CAS) has rendered its decision in the arbitration procedure between Michel Platini and the Fédération Internationale de Football Association (FIFA). The suspension of Mr. Platini has been lowered from 6 to 4 years and the CHF 80’000 fine to CHF 60'000.

On 26 February 2016, Michel Platini filed an appeal at the CAS to request the annulment of the decisions issued by the Adjudicatory Chamber of the FIFA Ethics Committee and by the FIFA Appeal Committee suspending him for 6 years from any football-related activity at a national and international level and imposing upon him a fine of CHF 80’000.

The CAS arbitration procedure was submitted to an arbitral Panel composed of Prof. Luigi Fumagalli, President (Italy), Prof. Jan Paulsson (France) and Prof. Bernard Hanotiau (Belgium). A hearing took place at the CAS headquarters in Lausanne, Switzerland on 29 April 2016.

The arbitral Panel noted the existence of a valid employment contract between Michal Platini and FIFA, signed in 1999 and including an annual salary of CHF 300’000. Such contract was performed by the parties and terminated in 2002 when Mr. Platini became a member of the FIFA Executive Committee. It was not until 1 February 2011 – 4 months prior to the FIFA presidential elections and at a moment when Sepp Blatter and Mohamed Bin Hammam were both still candidates to the election – that FIFA paid the amount of CHF 2’000’000 in favour of Mr. Platini. Mr. Platini justified such payment as back pay, explaining that he had orally agreed with Mr. Blatter in 1998, when the future FIFA President was negotiating with him, to an annual salary of CHF 1’000’000. The Panel, however, was not convinced by the legitimacy of the CHF 2,000,000 payment, which was only recognized by Mr. Platini and Mr. Blatter, and which occurred more than 8 years after the end of his work relations, was not based on any document established at the time of the contractual relations and did not correlate with the alleged unpaid part of his salary (CHF 700’000 x 4 = CHF 2’800’000). Moreover, the Panel took note that Mr. Platini benefitted from the extension of a pension plan to which he was not entitled.

Consequently, the CAS arbitrators unanimously determined that Mr. Platini obtained an undue advantage in breach of Article 20 of the FIFA Code of Ethics. Furthermore, the Panel also found Mr. Platini guilty of a conflict of interest in breach of Article 19 of the FIFA Code of Ethics.

Based on such findings, the CAS Panel considered that the suspension imposed by FIFA on Mr. Platini was nevertheless too severe and therefore decided to reduce such suspension to 4 years, which corresponds to the duration of a presidential term. The CAS Panel was of the opinion that a severe sanction could be justified in view of the superior functions carried out by Mr. Platini (FIFA Vice-President and UEFA President), the absence of any repentance and the impact that this matter has had on FIFA’s reputation. Contrary to the decisions challenged, the Panel considered that Mr. Platini could not be sanctioned for the violation of Articles 13 (general rules of conduct) and 15 (loyalty) of the FIFA Code of Ethics as the application of Articles 19 and 20 of the FIFA Code of Ethics (special rules) excluded the application of Articles 13 and 15 (general rules) irrespective of the Panel’s findings that Mr. Platini’s behaviour was not ethical or loyal. In addition, the Panel noted that FIFA knew of the CHF 2,000,000 payment in 2011 but initiated an investigation into Mr. Platini’s behaviour with the FIFA Ethics Committee in September 2015 only.

Finally, the Panel also reduced the fine imposed on Mr. Platini in a similar proportion and set it at CHF 60'000.

The arbitral award with the grounds will be notified to the parties concerned in a few weeks.

LE TRIBUNAL ARBITRAL DU SPORT (TAS) REDUIT LA SUSPENSION DE MICHEL PLATINI A 4 ANS

9 Mai 2016 – Le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) a rendu sa décision dans la procédure d’arbitrage entre Michel Platini et la Fédération Internationale de Football Association (FIFA). La suspension de M. Platini a été réduite de 6 ans à 4 ans et l’amende de CHF 80’000 à CHF 60'000.

Le 26 février 2016, Michel Platini a fait appel au TAS pour demander l’annulation des décisions prises par la Chambre de jugement de la Commission d’éthique de la FIFA et par la Commission de recours de la FIFA, décisions le suspendant de toute activité liée au football au niveau national et international pendant 6 ans et lui infligeant une amende de CHF 80’000.

La procédure d’arbitrage du TAS a été soumise à une Formation arbitrale composée de: Prof. Luigi Fumagalli, Président (Italie), Prof. Jan Paulsson (France) et Prof. Bernard Hanotiau (Belgique). Une audience s’est tenue au siège du TAS à Lausanne/Suisse le 29 avril 2016.

La Formation arbitrale a constaté l’existence d’un contrat de travail valable liant Michel Platini et la FIFA, conclu en 1999 et portant sur un salaire annuel de CHF 300'000. Ce contrat a été exécuté par les parties et a pris fin en 2002, lorsque M. Platini est devenu membre du Comité Exécutif de la FIFA. Ce n’est que le 1er février 2011, à 4 mois des élections présidentielles de la FIFA et à un moment où Sepp Blatter et Mohamed Bin Hammam étaient tous deux candidats à l’élection, que la FIFA a procédé à un virement de CHF 2'000'000 en faveur de Michel Platini. Michel Platini a justifié ce versement comme étant un arriéré de salaire, expliquant qu’il s’était entendu oralement avec Sepp Blatter en 1998, au moment où le futur président de la FIFA était entré en pourparlers avec lui, pour convenir d’un salaire annuel de CHF 1'000'000. La Formation arbitrale n’a toutefois pas été convaincue de la légitimité de ce versement de CHF 2'000'000, reconnu par les seuls MM. Platini et Blatter, intervenu plus de 8 ans après la cessation des rapports de travail, ne reposant sur aucun document établi à l’époque des relations contractuelles et ne correspondant pas à la part du salaire prétendument impayée (CHF 700'000 x 4 = CHF 2'800'000). La Formation a aussi constaté que M. Platini a bénéficié rétroactivement de l’extension d’un plan de prévoyance auquel il n’avait pas droit.

Par conséquent, les arbitres sont unanimement arrivés à la conclusion que Michel Platini avait obtenu un avantage indu, violant ainsi l’article 20 du Code d’Ethique de la FIFA. La Formation a également conclu que M. Platini s’était rendu coupable d’un conflit d’intérêts, en violation de l’article 19 du Code d’Ethique de la FIFA.

La Formation du TAS a cependant jugé que la suspension infligée par la FIFA à l’encontre de Michel Platini était trop sévère et a décidé de la fixer à 4 ans, à savoir la durée d’un mandat présidentiel. La Formation du TAS a admis qu’une sanction sévère pouvait se justifier en raison des fonctions supérieures exercées par Michel Platini (Vice-président de la FIFA et Président de l’UEFA), l’absence de repentir et l’impact qu’a eu cette affaire sur la réputation de la FIFA. En revanche, contrairement aux conclusions des décisions querellées, la Formation a estimé que Michel Platini ne pouvait pas être sanctionné pour la violation des articles 13 (règles générales de conduite) et 15 (devoir de loyauté) du Code d’Ethique de la FIFA. Loin d’affirmer que le comportement de Michel Platini était éthique et loyal, la Formation a toutefois jugé que l’application des articles 19 et 20 du Code d’Ethique de la FIFA (règles spéciales) exclut l’application des articles 13 et 15 (règles générales). La Formation a enfin relevé que la FIFA avait été informée du paiement de CHF 2'000'000 en 2011, mais qu’une investigation concernant Michel Platini n’a été initiée par la Commission d’Ethique de la FIFA qu’en septembre 2015.

La Formation arbitrale a également réduit l’amende infligée à Michel Platini dans une proportion similaire et l’a arrêtée à CHF 60'000.

La sentence arbitrale avec les motifs sera notifiée aux parties concernées dans quelques semaines.

Monday, 09 May 2016